Saison 1, saison 2 et saison 3.
Le fou , ce frère vivant de l’homme mort crucifie l’espace à la vitesse de la lumière suintant ses quatre vérités sur chacun de nos songes le corps ébloui, la peau mûre les organes en attente de venin
La petite pute en robe noire et col blanc trafique sous sa robe des échanges d’oiseaux brûlants Une vieille femme jaune comme un dentier tricote des absences le regard fertile et la main meurtrière amère, virtuelle, abrutie par l’insistance du désir. Ah ! mordre !
Recourir aux dents quand la lèvre est devenue impuissante au désir. Se taire !
Être tue !
En finir une fois pour toutes avec la peau
Le fou,
ce frère vivant de l’homme mort, dort à la verticale.
Sieste étrange ourlée de velours sous les paupières
Il y avait encore des petites femmes bi-centenaires empilées comme des assiettes sur le rebord de l’évier qui déclinaient le latin : rosa rosa rosæ rosarum rosis rosis L’une d’elle portait une valise dans la main droite et un torchon à récurer dans la main gauche. Elle marchait à cloche-pied.
Une autre prononçait des paroles tendres à l’odeur d’acide chlorhydrique.
Elles firent le tour de la réalité sans prendre de précautions, mordant les pierres du temple jusqu’au sang, et puis moururent au pied de l’escalier, juste avant d’avoir pu nettoyer les reliefs de la mémoire.
Le fou,
ce frère vivant de l’homme mort…
Si tu couches sur une mouche,
tu prends le risque de rêver à mille exemplaires.