Essais et erreurs de psychanalyse.
Préface de Sigmund Freud à la première édition de cet ouvrage.
Avertissement au lecteur douteux
Par honnêteté envers nos lecteurs, et quoi qu’il en coûte à notre réputation de probité, nous tenons à préciser que cette préface de Freud a été obtenue par voie médiumnique, et gravée au couteau sur la table tournante qui nous a transmis les confidences posthumes du traumaturge. Freud, qui était plus fou que la moyenne des psychanalystes, puisqu’il avait inventé la psychanalyse, était particulièrement fasciné par les invocations spirites.
Une telle prédisposition à la croyance occulte chez ce Don Quichotte de la libido peut paraître, vous l’avouerez, bien déconcertante. Pourtant c’est bien par ce métro des abysses que nous avons joint, avec succès, l’âme errante et tourmentée du Maître.
Voici textuellement ce qu’il a condescendu à nous livrer :
« Je n’en ai rien à foutre de votre entreprise » (silence)
« Je ne vois pas en quoi elle diffère de celle de tous ces ânes qui ont tété à ma pensée géniale » (silence)